Les mammifères en voie de disparition

Aujourd'hui, de nombreuses espèces souffrent de la pression humaine. La destruction des forêts et des milieux naturels, la pollution de l'eau et l'épuisement des sols contribuent à ce que différentes espèces en subissent les effets.

Au cours des dernières décennies, de nombreuses espèces ont disparu. Quelques exemples sont le grizzly mexicain, le loup des Falkland ou le lion du Cap. La chasse excessive soit pour le sport ou à d'autres fins a mis fin à de nombreuses espèces au siècle dernier.

Pour cette raison, il est important d'être conscient de l'effet de l'action humaine sur toutes les espèces du monde animal.

Nous allons ensuite vous parler de plusieurs mammifères dans le monde qui sont actuellement en danger ou vulnérables.

Le gorille de montagne (Gorilla beringei beringei)

Les gorilles sont maintenant divisés en deux espèces et celles-ci comptent à leur tour deux sous-espèces. Ce sont le gorille occidental, le gorille oriental, gorille occidental des plaines et le gorille de montagne. Les deux derniers sont en en danger critique d'extinction.

Le gorille de montagne a seulement environ 700 spécimens répartis principalement dans les parcs nationaux d'Afrique centrale. La guerre et l'instabilité dans la région les affectent gravement. Ils sont victimes de braconnage et sont affectés par des maladies humaines. Ils sont très intelligents et sociaux, et un mâle adulte vit habituellement avec plusieurs femelles. Parfois, plusieurs mâles peuvent coexister dans la même communauté.

Le tigre de Sumatra

Le tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae) est un tigre en danger critique d'extinction qui vit sur l'île de Sumatra dans l'archipel indonésien. C'est le plus petit des tigres, son pelage est plus sombre et avec des lignes plus étroites. C'est un excellent nageur et chasseur. Deux autres espèces de tigres indonésiens, le tigre de Java et celui de Bali ont disparu au cours du XXe siècle.

Actuellement, on estime que sa population est d'environ 500 spécimens, répartis dans différents parcs et réserves en liberté et en captivité. Malheureusement, le braconnage et le commerce des peaux restent des problèmes pour ces tigres. En outre, la fragmentation de leurs populations et la perte de leur habitat naturel les obligent à se retirer dans de petites zones.

Le rhinocéros noir

Le rhinocéros noir (Diceros bicornis) habite dans la savane africaine. Il se distingue du rhinocéros blanc par sa couleur et sa taille plus petite. Il se nourrit d'arbustes et de petits arbres. Sa bouche est également différente de celle du rhinocéros blanc, il a une forme de pic préhensile adaptée à son alimentation.

Les rhinocéros, et surtout le rhinocéros noir, subissent depuis des décennies le harcèlement et la pression des chasseurs pour leurs cornes. À l'heure actuelle, même si c'est une espèce protégée et que sa chasse est interdite, leur nombre est très bas. Il en reste peut-être quelques milliers dans la nature.

Outre le braconnage, un autre problème auquel ils sont exposés est la consanguinité. En raison du faible nombre de spécimens, les croisements ont tendance à se produire entre individus apparentés. Cela provoque la perte de la diversité génétique et nuit à cette espèce.

L'hippopotame nain

Ce petit hippopotame (Choeropsis liberiensis) habite dans les marais et les forêts d'Afrique. Comme l'hippopotame normal, le nain est semi-aquatique. Il reste près de l'eau pour maintenir l'humidité de sa peau.

Même si l'hippopotame vit en groupe, l'hippopotame nain est plus solitaire, il vit souvent seul ou avec un partenaire. Ce sont des animaux herbivores et ils pénètrent dans les bois à la recherche de nourriture.

On croit qu'il existe moins de 3 000 spécimens en liberté, mais on peut également en trouver dans les zoos. Selon l'UINC, il est en voie de disparition. La principale menace à laquelle ils font face est la destruction de leur habitat. D'autres espèces d'hippopotames nains ont existé dans la Méditerranée pendant le Pléistocène. Sur l'île de Malte ou Chypre par exemple.

En France, il existe plusieurs espèces qui sont en danger ou menacées d'extinction.

Dans cette partie, nous allons vous présenter trois des espèces les plus en danger en France métropolitaine.

Il est important de protéger ces espèces, car ce sont les mammifères les plus grands et les plus représentatifs de la péninsule.

Le Lynx boréal

Lynx lynx

Le Lynx boréal, le plus grand des félins européens, trouve refuge dans des milieux essentiellement forestiers qui lui sont propices. En France, il a disparu des plaines au Moyen Age et des principaux massifs montagneux au XIXème siècle, en raison de la déforestation, d’une forte pression de chasse et de la raréfaction de ses proies (principalement des ongulés sauvages). Il a ensuite fait sa réapparition dans les Alpes et le Jura, où il est arrivé spontanément à partir de populations suisses réintroduites dans les années 70, et dans le massif des Vosges grâce à un programme de réintroduction débuté en 1983. Espèce très endurante, le lynx adulte a généralement un domaine vital de 200 à 300 km2. Mais cette espèce présente encore une aire de répartition réduite en France, résultat d’une forte fragmentation des ensembles forestiers en raison de l’urbanisation et des espaces cultivés. Cette fragmentation amoindrit notamment les possibilités de dispersion et les échanges d’individus entre les différents noyaux de populations. Les effectifs du lynx restent très faibles sur le territoire français, inférieurs à 150 adultes. Le trafic routier et ferroviaire est la principale cause de mortalité de l’espèce touchant surtout les juvéniles. Et en raison de sa prédation occasionnelle sur les moutons, le lynx est victime du braconnage qui représente encore une menace importante pour sa survie en France.

Image: http://uicn.fr

Le Bouquetin des Alpes

Capra ibex

Espèce endémique européenne des massifs alpins, le Bouquetin des Alpes est un animal sédentaire qui fréquente essentiellement les milieux rocheux. Menacé autrefois par la chasse, il a quasiment disparu du territoire français au XIXème siècle. Grâce à une réglementation de la chasse dans la réserve royale du Gran Paradiso en Italie, devenue Parc national en 1922, il a fait spontanément son retour dans le massif de la Vanoise, où la création du Parc national en 1963 a permis le maintien de l’espèce, devenue emblématique.

La mise en place de territoires protégés et la réalisation de nombreuses opérations de réintroduction dans les Alpes françaises font que le Bouquetin des Alpes est aujourd’hui présent dans plusieurs départements de l’arc alpin (Haute-Savoie, Savoie, Isère, Drôme, Hautes Alpes, Alpes de Haute-Provence, Alpes Maritimes).

Cependant, cette espèce est encore loin d’occuper tous les milieux propices du massif. Outre une prédation, assez rare, par le loup et le lynx, le Bouquetin des Alpes est sensible à de nombreuses pathologies pouvant affecter la dynamique de ses populations.

Source : http://uicn.fr

La Grande noctule

Nyctalus lasiopterus

Représentant la plus grande espèce de chauve-souris présente en Europe, la Grande noctule est encore mal connue et très peu observée vivante dans son milieu naturel. Bien qu’elle soit répartie sur une grande moitié sud du pays, elle se révèle aujourd’hui rare en France. Autrefois confondue avec la Noctule commune, plus petite, des mystères demeurent sur son comportement et ses effectifs réels. Une étude espagnole a toutefois montré que la Grande noctule était capable de capturer des oiseaux en plein vol pendant sa période de migration nocturne et de les consommer sans se poser, ce qui en fait la seule chauve-souris européenne dotée de cette aptitude.

Etant donné que l’espèce vit dans les cavités des arbres creux, l’altération du milieu et la disparition des boisements mâtures, donc de ses gîtes potentiels, affectent ses populations.

Une gestion appropriée des espaces forestiers est donc indispensable au maintien des populations existantes et à la colonisation d’autres régions par l’espèce.

Source : http://uicn.fr

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