Requin-lutin

Requin-lutin

Au sein du groupe des chondrichtyens, on trouve divers poissons de type cartilagineux. Parmi ceux-ci figurent les redoutés requins qui fascinent l'humanité depuis des lustres. Ces animaux ont des sens très développés qui leur permettent de détecter, grâce à certains mécanismes chimiques et physiques, à la fois leurs proies et les modifications du milieu aquatique. Aujourd'hui, chez PlanèteAnimal, on vous propose de découvrir un dossier consacré au requin-lutin, à ses caractéristiques, son alimentation et son habitat. Poursuivez votre lecture pour tout savoir sur cette espèce unique et particulière !

Origine
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  • Asie
  • Europe
  • Oceanie
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  • Brésil
  • Chine
  • Colombie
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  • Guyane
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  • Japon
  • Maroc
  • Mozambique
  • Nouvelle Zélande
  • Portugal
  • République d'Afrique du Sud
  • Sénégal
  • Surinam
  • Taïwan

Origine du requin-lutin

Ce que l'on sait du requin-lutin (Mitsukurina owstoni), remonte à 1898, lorsqu'il a été pêché dans le courant de Kuroshio, un courant du nord-ouest de l'océan Pacifique, près des côtes du Japon. Ce spécimen, qui a été capturé par un pêcheur, mesurait un mètre et demi et s'appelait Ichigo, qui en japonais signifie "requin cornu" ou "celui qui protège".

Caractéristiques du requin-lutin

Voici les principales caractéristiques du requin-lutin (Mitsukurina owstoni) :

  • Le requin-lutin appartient à la famille des Mitsukurinidae dont il est le seul membre vivant aujourd'hui ; c'est aussi la seule espèce du genre.
  • Il a une lignée de plus de 100 millions d'années, c'est donc une espèce très ancienne.
  • Il mesure environ 4 mètres ou moins et les femelles sont généralement plus grandes que les mâles.
  • Le poids de ce requin est d'environ 200 kg.
  • Ils ont une apparence redoutable, notamment en raison de leur museau particulier, large et aplati qui dépasse du sommet de la tête.
  • On estime que son museau lui permet d'identifier les signaux électriques de faible intensité émis par les animaux dont il se nourrit.
  • Ses mâchoires sont mobiles, ce qui permet au requin de les étendre pour capturer des proies.
  • Il a un aspect caoutchouteux au niveau de ses écailles, contrairement aux autres requins.
  • La coloration de la peau est rose. Cela lui vient du manque de pigments et de la proximité de ses vaisseaux sanguins avec les couches supérieures du tissu cutané.
  • Ses dents ont la forme de crocs fins.
  • Les nageoires dorsales sont de forme et de taille similaires (arrondies et petites).
  • Les nageoires pelvienne et anale sont plus grandes et leur base est allongée.
  • Une autre particularité qu'il partage avec certains requins est l'absence du lobe inférieur de la nageoire caudale.

Habitat du requin-lutin

Cette espèce n'a pas été vraiment étudiée, cependant, on sait qu'elle a une large aire de répartition qui couvre la quasi-totalité de la planète : de l'Amérique et l'Asie à l'Afrique, l'Europe et l'Océanie. Même ainsi, on estime que la présence n'est pas uniforme.

Il vit sur les plateaux continentaux extérieurs et également sur les pentes supérieures. Il ne se déplace généralement pas vers les monts sous-marins. Il se déplace généralement entre des profondeurs de 270 à 960 mètres, bien qu'il puisse également plonger beaucoup plus profondément que 1 300 mètres.

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Habitudes du requin-lutin

Les estimations indiquent qu'en raison de sa morphologie, il bouge très doucement. On pense également que l'animal est plus actif le matin et l'après-midi, ce qui coïncide avec la période d'activité de ses proies. En raison des profondeurs auxquelles il se trouve, il vit généralement dans des zones sombres et même ses quelques mouvements vers la surface ont tendance à se faire la nuit, il a donc une mauvaise vue. Il utilise principalement sa capacité à capter la chimie et l'électricité.

Alimentation du requin-lutin

Le requin-lutin est un poisson carnivore qui utilise principalement ses capteurs électriques et ses capteurs olfactifs pour détecter ses proies. Il chasse principalement les poissons qui se déplacent en verticale, mais il a déjà été aperçu en train de chasser sur les fonds marins.

Cette espèce se nourrit d'autres poissons, de calmars, de crabes et d'un type de crustacé du groupe des ostracodes. En raison de leurs mouvements lents, ils ne sont pas des prédateurs actifs comme les autres grands requins, mais s'approchent plutôt lentement de leurs proies, puis, lorsqu'ils sont proches, ils utilisent leurs mâchoires protractiles avec lesquelles ils capturent la proie.

Reproduction du requin-lutin

Jusqu'à présent, la biologie reproductive du requin-lutin est absolument inconnue. D'une part, parce qu'il n'y a pas assez de spécimens observés dans leur milieu naturel, d'autre part, il n'y a pas non plus d'enregistrements de femelles gestantes qui aient permis une étude du processus. On estime que les mâles atteignent la maturité sexuelle entre 260 et 380 cm, tandis que pour les femelles, elles devront au moins mesurer plus de 400 cm.

Comme les autres requins de l'ordre des lamniformes, il est fort probable que les jeunes se développent complètement à l'intérieur de la mère et qu'ils soient oophages, c'est-à-dire qu'ils se nourrissent des autres œufs et, une fois éclos, des autres œufs non fécondés. Le nombre de descendants doit être faible et, comme c'est généralement le cas avec les requins, il est plus que probable qu'une fois nés ils soient complètement indépendants.

Etat de conservation du requin-lutin

L'Union internationale pour la conservation de la nature classe le requin-lutin dans la catégorie la moins préoccupante. De plus, sa tendance démographique est inconnue. Il n'est pas courant que des individus adultes soient capturés dans des filets de pêche car ils en sont généralement hors de portée. Cependant, le problème est différent avec les jeunes individus, qui sont généralement pris accidentellement, ce qui prouve qu'ils se trouvent à des profondeurs où les mailles sont présentes.

La viande de ce requin n'est pas commercialisée, mais il a été indiqué que ses mâchoires sont recherchées par les collectionneurs. Il n'y a pas d'actions particulières pour sa conservation, mais il est nécessaire d'élargir les recherches pour en savoir plus sur la biologie de cet animal et pouvoir ainsi établir des actions dans le futur.