Poème pour mon chat que j'aime



Voir les fiches de Chats
Queue les chats exultent et crachent leurs boules de poils, queue les chiens s'waffusquent, queue les souris sourissent et queue les rats ratent car aujourd'hui nous grifferons notre clavier en l'honneur des chats. Miaou fait l'un d'un miaou félin et c'est d'un miaulement que mollement l'un fait part de sa joie de félin.
"Chapristi ! Chommes-nous à l'honneur dans ce nouvel article Poème pour mon chat que j'aime de PlanèteAnimal ?" Fait l'un d'un miaulement typiquement félin.
"Il me chemble que oui" fait l'autre d'un miaulement typiquement félautre.
La vantardise n'étant que l'étendard de la bêtise, il convient de préciser que notre ronronnement à la gloire de nos amis les chats ne leur fait ni friser la moustache et encore moins enfler les coussinets, ce serait toutefois mentir que de dire qu'ils ne tirent absolument aucune chatisfaction de la composition de ce nouvel article Poème pour mon chat que j'aime car oui, ils en tirent.
En bon omniscient chaleureux que nous sommes il a été porté à notre attention que les chats ne sont pas les seuls à tirer chatisfaction de cet article car les amoureux des chats et des lettres que vous êtes sont bien connus pour chabandonner à la danse animalière de ces mots félins et oui, le chat y fait.
- Poème sur les chats : Boris Vian
- Poèmes sur les chats : Baudelaire
- Poème sur les chats : Colette
- Poème sur les chats : Paul Eluard
- Poème sur les chats : Jacques Prévert
- Poème sur les chats : Paul Verlaine
- Poème sur les chats : Jorge Luis Borges
- Poème sur les chats : Guillaume Apollinaire
- Citation chat : amour
Poème sur les chats : Boris Vian
Commençons notre article Poème pour mon chat que j'aime avec un texte De Boris Vian connu aussi comme le génie qui a donné naissance à l'écume des jours.
La java des pussy-cats
"Sur un vieux toit en zingue
Y avait des pussy-cats
Qui dansaient comme des dingues
En f'sant du bruit avec leurs pattes
Alertés, les voisingues
S'écriaient ça n'a rien d'bath
y a d'quoi dev'nir sourdingue
On peux plus travailler ses maths
Le matou du marchand d'volailles
Une sardine en bandouillière
Avait enlacé par la taille
La chatte de la cuisinière
Chacun faisait du gringue
A la siamoise de l'épicier
C'était un vrai dancingue
A tout l'monde ils cassaient les pieds
Au bout d'une demi-plombe
Ecoeurés par ce raffut
Les flics s'amènent en trombe
En faisant tourner leurs massues
Et c'est une hécatombe
Les ardoises volent en éclats
On aurait cru des bombes
Mais y avait déjà plus un chat
Réfugiés au fond d'une cave
Les pussy-cats pas dégonflés
Sirotant d'l'alcool de betterave
S'étaient remis à gambiller
Toute la nuit ils dansèrent
En usant des kilos d'savates
Pour leur anniversaire
La java des pussy-cat"
Poèmes sur les chats : Baudelaire
Reprenons le vif du sujet en nous intéressant à un des plus grands poètes français, Charles Baudelaire ! Dans cet encadré nous allons vous proposer quatre poèmes écrits de plume de maître, attention, c'est parti !
Ce premier texte est un poème extrait des Fleurs du mal et s'intitule tout simplement :
Les chats
"Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques."

Ce second poème est aussi extrait des Fleurs du mal de Charles Baudelaire et s'intitule
Le chat
"Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a plus besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !"
Le troisième poème que nous avons choisi de vous proposer est aussi extrait des fleurs du mal et il s'intitule également
Le chat
"Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun."

Concluons avec les poèmes de Baudelaire dédiés aux chats en nous intéressant à un autre texte tiré des Fleurs du mal intitulé
Le chat
"De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
Maintenant que vous venez de découvrir ces 4 poèmes de Baudelaire sur les chats, continuons notre article Poème pour mon chat que j'aime avec un poème de Colette en l'honneur des félins !
Poème sur les chats : Colette
Dans cet encadré, nous avons eu envie de vous proposer un poème de Colette sur les chats intitulé
Noir
"Noir dans le noir. Plus noir que le noir. Plus noir que le combat de nègres à minuit dans une cave. Je n'ai pas besoin, pour disparaître, de me cacher; je cesse seulement d'exister, et j'éteins mes phares. Mais je fais mieux encore, je dépose mes deux phares d'or au ras du tapis, flottants dans l'air, visibles et insaisissables, et je m'en vais à mes affaires...
C'est de la magie ? Mais bien sûr. Croyez-vous qu'on soit noir à ce point, sans être sorcier ?"
Continuons avec Colette en nous intéressant à un texte composée de sa plume maîtresse.
Le petit chat noir
"J'ai peu vécu de la vie terrestre, où j'étais noir. Noir entièrement, sans tâche blanche au poitrail, ni étoile blanche au front. Je n'avais même pas ces trois ou quatre poils blancs, qui poussent aux chats noirs dans le creux de la gorge, sous le menton. Robe rase, mate, drue, queue maigre et capricieuse, l'oeil oblique et couleur de verjus, un vrai chat noir.
Mon plus lointain souvenir remonte à une demeure où je rencontrai, venant à moi du fond d'une salle longue et sombre, un petit Chat blanc; quelque chose d'inexplicable me poussa au-devant de lui, et nous nous arrêtâmes nez à nez. Il fit un saut en arrière, et je fis un saut en arrière en même temps. Si je n'avais pas sauté ce jour-là, peut-être vivrais-je encore dans le monde des couleurs, des sons et des formes tangibles.
Mais je sautais, et le Chat blanc crut que j'étais son ombre noire. En vain j'entrepris, par la suite, de le convaincre que je possédais une ombre bien à moi. Il voulait que je ne fusse que son ombre, et que j'imitasse sans récompense tous ses gestes. S'il dansait je devais danser, et boire s'il buvait, manger s'il mangeait, chasser son propre gibier. Mais je buvais l'ombre de l'eau, et je mangeais l'ombre de la viande, et je me morfondais à l'affût sous l'ombre de l'oiseau...
Le Chat blanc n'aimait pas mes yeux verts, qui refusaient d'être l'ombre de ses yeux bleus. Il les maudissait, en les visant de la griffe. Alors je les fermais, et je m'habituais à ne regarder que l'ombre qui régnait derrière mes paupières.
Mais c'était là une pauvre vie pour un petit Chat noir. Par les nuits de lune je m'échappais et je dansais faiblement devant le mur blanc, pour me repaître de la vue d'une ombre mienne, mince et cornue, à chaque lune plus mince, et encore plus mince, qui semblait fondre..
C'est ainsi que j'échappai au petit Chat blanc. Mais mon évasion est une image confuse. Grimpai-je le long du rayon de lune ? Me cloîtrai-je à jamais derrière mes paupières verrouillées ? Fus-je appelé par l'un des chats magiques qui émergent du fond des miroirs ? Je ne sais. Mais désormais le Chat blanc croit qu'il a perdu son ombre, la cherche, et longuement l'appelle; Mort, je ne goûte pourtant pas le repos, car je doute. Peu à peu s'éloigne de moi la certitude que je fus un vrai chat, et non pas l'ombre, la moitié nocturne, le noir envers du chat blanc."
Poème sur les chats : Paul Eluard
Paul Eluard fait bien évidemment partie des poètes qui ont été captivés et passionnés par la beauté féline et, de cette passion, est né :
Le chat
Pour ne poser qu'un doigt dessus
Le chat est bien trop grosse bête.
Sa queue rejoint sa tête,
Il tourne dans ce cercle
Et se répond à la caresse.
Mais, la nuit l'homme voit ses yeux
dont la pâleur est le seul don.
Ils sont trop gros pour qu'il les cache
Et trop lourds pour le vent perdu du rêve.
Quand le chat danse
C'est pour isoler sa prison
Et quand il pense
C'est jusqu'aux murs de ses yeux.

Poème sur les chats : Jacques Prévert
Continuons notre article poétique Poème pour mon chat que j'aime avec un poème du très grand Jacques Prévert qui a écrit un poème intitulé :
Le chat et l'oiseau
Un village écoute désolé
Le chant d’un oiseau blessé
C'est le seul oiseau du village
Et c’est le seul chat du village
Qui l'a à moitié dévoré
Et l'oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l'oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l’oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n’arrête pas de pleurer
Si j’avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l’aurais mangé tout entier
Et puis je t’aurais raconté
Que je l’avais vu s'envoler
S'envoler jusqu’au bout du monde
Là-bas où c'est tellement loin
Que jamais on n'en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets
Il ne faut jamais faire les choses à moitié.
Poème sur les chats : Paul Verlaine
Amant de Rimbaud et des chats, Verlaine a écrit de très beaux textes et aujourd'hui c'est un poème sur les chats que nous vous proposons :
Femme et chatte
Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.
Elle cachait - la scélérate ! -
Sous ces mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.
Poème sur les chats : Jorge Luis Borges
Les chats n'ont pas que fascinés les poètes de l’hexagone comme nous le prouve Jorge Luis Borges et son poème :
A un chat
Non moins furtif que l'aube aventurière,
Non moins silencieux que le miroir,
Tu passes et je pense apercevoir
Sous la lune équivoque une panthère.
Par quelque obscur et souverain décret
Nous te cherchons. Nous voulons, fauve étrange
Plus lointain qu'un couchant ou que le Gange,
Forcer ta solitude et ton secret.
Ton dos veut bien prolonger ma caresse;
Il est écrit dans ton éternité
Que s'accordent à ta frileuse paresse
Ma main et son amour inquiété,
Ton temps échappe à la mesure humaine.
Clos comme un rêve est ton domaine.

Poème sur les chats : Guillaume Apollinaire
Connu pour ses poèmes plus courts et synthétiques, la plume apollinairienne s'est bien intéressé sur le cas félin, comme le prouve le poème :
Le chat
Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Finissons la session poétique de notre article Poème pour mon chat que j'aime avec un magnifique poème d'Edmond Rostand intitulé
Le petit chat
C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.
Quand il s'amuse, Il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
la frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe; et dès lors il est à son affaire
Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.
Citation chat : amour
Les cousins issus de germains des poèmes sont bien évidemment les citations, c'est pourquoi nous avons eu envie de vous proposer quelques citations d'amour pour les chats :
- Si on pouvait croiser l'homme avec le chat, on améliorerait l'homme.
- Mon chat ne rigole jamais et ne pleure jamais, il se raisonne toujours.
- Tu ne peux pas être le maître d'un chat ; dans le meilleur des cas il t'autorise à l'accompagner.
- L'homme est civilisé dans la mesure où il comprend le chat. Georges Bernard Shaw
- Il y a deux moyens d'oublier les tracas de la vie: la musique et les chats. Albert Schweitzer
Pour découvrir plus de belles phrases pour son chat, c'est par ici : Belles phrases pour son chat

Si notre article Poème pour mon chat que j'aime vous a plu, c'est par ici :
Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Poème pour mon chat que j'aime, nous vous recommandons de consulter la catégorie Curiosités du monde animal.