Types de rennes

Voici les principales caractéristiques des rennes :

• La taille des rennes varie en fonction du lieu : elle est liée à la sous-espèce à laquelle ils appartiennent. En général, les sous-espèces des régions les plus méridionales sont plus grandes que celles des régions septentrionales.
• Leur taille à hauteur d'épaule peut atteindre 1,20 m, pour une longueur totale comprise entre 1,50 et 2,30 m. Leur queue est courte.
• Leur queue est courte.
• Les rennes sont une espèce marquée par un dimorphisme sexuel remarquable. En effet, les mâles de certaines sous-espèces peuvent être jusqu'à deux fois plus grands que les femelles.
• Leur fourrure est un excellent isolant thermique, léger et adapté aux températures extrêmes : les poils sont creux et effilés, ce qui permet de conserver la chaleur du corps et leur confère une plus grande flottabilité.
• La coloration du pelage varie selon la sous-espèce, la région, le sexe et la saison : des tons sombres en été jusqu'à un pelage presque blanc chez certaines populations de l'Arctique.
• Le ventre, le cou et les sabots ont aussi quelques zones blanches.
• Leurs sabots sont larges et concaves, ce qui leur permet de se déplacer plus facilement sur la neige et la toundra molle.
• En marchant, il produit un son caractéristique dû au frottement des tendons contre les os des pieds.
• C'est la seule espèce de cerf chez laquelle les mâles et les femelles développent des bois : les mâles adultes ont de grands bois, tandis que les femelles et les jeunes ont des bois plus petits et plus simples.
• Les mâles perdent leurs bois peu après la saison du rut, tandis que les femelles peuvent conserver leurs bois jusqu'au printemps. Dans l'article suivant, on voit ensemble pourquoi les cerfs perdent leur bois !

Voici tout d'abord la taxonomie du renne :

• Règne : Animalia
• Embranchement : Chordata
• Classe : Mammifères
• Ordre : Mammifères : Artiodactyla
• Famille : Cervidae
• Genre : Rangifer
• Espèce : Rangifer tarandus

Mais combien y a-t-il d'espèces de rennes ? Il n'y a pas une seule réponse à cette question. En effet, le dernier rapport de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) parle d'une seule espèce de renne, mais avec plusieurs sous-espèces. Toutefois, il est possible que cela change à l'avenir, car la classification des sous-espèces de rennes a évolué au fil du temps.

Actuellement, 14 sous-espèces sont reconnues, bien que deux d'entre elles soient éteintes (Rangifer tarandus eogroenlandicus et Rangifer tarandus dawsoni). Cependant, on pense que dawsoni pourrait simplement avoir été une forme naine de l'espèce sur une île. En Russie, la classification des sous-espèces n'est pas exactement la même que dans les autres régions, puisque angustirostris y est reconnu mais pas buskensis.

Sous-espèces de rennes qui existent

Les sous-espèces se différencient principalement par les caractéristiques du squelette et du crâne, la forme des bois et certains comportements. Elles sont regroupées en trois grandes catégories :

• Les rennes de la forêt boréale.
• Les rennes de la toundra continentale.
• Les rennes des îles arctiques.

La diversité de ces animaux est due à leur adaptation à différents environnements, influencée par les changements dans la répartition des espèces au cours des périodes glaciaires du Pléistocène. Des études d'ADN ont montré que ces périodes glaciaires ont divisé les rennes en deux grandes lignées :

• Lignée euro-béringienne : présente en Eurasie, en Amérique du Nord-Ouest et dans certaines régions arctiques telles que le Groenland et le Svalbard. Il s'agit de la lignée la plus diversifiée sur le plan génétique.
• Lignée nord-américaine : composée principalement de caribous des bois, elle présente une diversité génétique moindre et se limite à des régions telles que Terre-Neuve, le Labrador et l'est du Canada.

Les grands troupeaux migrateurs de caribous de la toundra présentent une grande diversité génétique car leurs populations sont importantes et peu de barrières géographiques limitent le brassage génétique. En revanche, dans les régions montagneuses, la génétique du renne a été influencée par des facteurs tels que les éruptions volcaniques, la géographie et les changements dans la répartition des populations voisines. Sur les îles arctiques, la diversité génétique est plus faible car ces populations ont subi des réductions drastiques, entraînant des goulets d'étranglement génétiques et une perte de variabilité.

La classification traditionnelle en sous-espèces repose sur un ancien système taxonomique qui n'est plus tout à fait en phase avec les connaissances actuelles sur l'évolution et l'écologie du renne. Cependant, pour la conservation et la gestion de l'espèce, il est essentiel d'identifier des groupes qui peuvent être protégés efficacement. Au Canada, par exemple, 12 unités de conservation ont été définies sur la base de différences génétiques, écologiques et morphologiques, ce qui permet une évaluation plus précise de la population totale de rennes dans le pays.

En biologie, la classification des êtres vivants est organisée en différents niveaux taxonomiques qui permettent d'identifier des relations évolutives et des différences entre les organismes. Ainsi, on rencontre les termes d'espèce, de sous-espèce et d'écotype, ce dernier faisant référence à une variation au sein d'une espèce ou d'une sous-espèce qui s'est adaptée à des conditions environnementales particulières, développant des traits différenciés en réponse à des facteurs écologiques sans nécessairement impliquer une séparation génétique complète.

Sur la base d'une publication datant de quelques années, les principaux écotypes et clades phylogénétiques du genre Rangifer, qui comprend les rennes et les caribous, sont présentés avec leurs différences taxonomiques respectives. Voyons tous les différents types de rennes :

• Caribou de la toundra (Rangifer groenlandicus) : génétiquement distinct des autres caribous d'Amérique du Nord.
• Renne du Svalbard (Rangifer platyrhynchus) : très différent des autres rennes d'Eurasie.
• Caribou des bois (Rangifer caribou) : diffère du caribou des zones arides sur le plan génétique, morphologique et écologique. Descend peut-être d'une espèce éteinte du sud de l'Amérique du Nord. Ecotypes au sein de ce groupe :

• R. c. caribou : Caribou des forêts boréales.
• R. c. caboti : caribou du Labrador ou de l'Ungava.
• R. c. terraenovae : caribou de Terre-Neuve.
• Caribou de montagne des monts Torngat.
• Ecotype Atlantique-Gaspésie, génétiquement distinct mais sans nom disponible.

Caribou des plaines continentales (Rangifer arcticus) : génétiquement et morphologiquement distinct du caribou de la toundra et du caribou des bois européens. Sous-espèces actuellement acceptées :

• R. c. caribou : Caribou des forêts boréales.
• R. c. caboti : caribou du Labrador ou de l'Ungava.
• R. c. terraenovae : caribou de Terre-Neuve.
• Caribou de montagne des monts Torngat.
• Ecotype Atlantique-Gaspésie, génétiquement différent mais sans nom disponible.
• Caribou des plaines continentales (Rangifer arcticus) : génétiquement et morphologiquement distinct du caribou de la toundra et du caribou des bois européens. Sous-espèces actuellement acceptées :
• R. a. arcticus : caribou des plaines.
• R. a. pearyi : caribou de Peary.
• R. a. dawsoni : caribou des îles de la Reine-Charlotte (éteint).
• R. a. osborni : caribou d'Osborn.
• Renne de la toundra eurasienne. Ce type de rennes comprend les espèces suivantes :
• R. t. tarandus : renne de montagne (Norvège, Suède, Finlande, Russie).
• R. t. sibiricus : renne de Sibérie.
• R. t. taimyrensis : renne de Taymyr.
• Renne de forêt. Y compris :
• R. fennicus : renne forestier de Finlande ou d'Europe occidentale.
• R. f. valentinae : renne forestier des montagnes de l'Altaï.
• R. f. angustirostris : en attente d'une analyse phylogénétique.

Comme nous l'avons dit, il n'existe pas encore de position taxonomique unique parmi les scientifiques concernant les types de rennes, de sorte que selon la source, nous pouvons trouver des différences dans la classification.

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