Requin mako
Le requin mako (Isurus oxyrinchus) est une espèce du groupe communément appelé requin maquereau qui appartient à la famille des Lamnidae, qu'il partage, entre autres, avec le grand requin blanc (Carcharodon carcharias). Ce type de poisson cartilagineux est un prédateur important dans les écosystèmes marins où il vit et il présente certaines caractéristiques particulières qui suscitent l'intérêt. Poursuivez la lecture de cette fiche PlanèteAnimal pour en savoir plus sur le requin mako.
Bonne lecture !
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Caractéristiques du requin mako
Voyons les caractéristiques principales du requin mako :
- C'est une belle bête : il mesure généralement de 3,2 à 3,8 mètres de long pour un poids qui oscille de 60 à 135 kg.
- Les femelles sont plus grandes que les mâles : elles peuvent donc peser jusqu'à 150 kg.
- Il a un taux de croissance rapide : par rapport aux autres espèces de requins.
- Sa forme du corps est cylindrique et profilée.
- Il peut avoir des mouvements très rapides.
- La nageoire caudale est allongée verticalement : elle est également épaisse et assez puissante, ce qui lui permet de se propulser rapidement en nageant.
- Ses nageoires pectorales, quant à elles, sont courtes.
- Ses yeux sont noirs
- Son museau est pointu.
- Ses fentes branchiales sont assez longues : grâce à elles, il peut absorber l'oxygène.
- La coloration varie selon les zones : elle est bleu métallique sur la partie dorsale du corps, mais blanche sur le ventre, ainsi qu'autour de la bouche et sous le museau.
- Sa couleur varie selon l'âge : selon l'âge de l'individu, elle aura certains tons ou d'autres.
- Quand il est jeune, il a une tache noire sur le museau.
- Comme il est courant dans cette famille de requins, ses dents sont grandes, de forme conique et très pointues : on les voit à l'extérieur de la bouche même lorsque sa gueule est fermée.
Habitat du requin marko
Le requin Mako est une espèce cosmopolite, avec une aire de répartition assez large dans tous les océans, principalement dans les océans tempérés et tropicaux.
Il peut être présent dans la zone néritique, c'est-à-dire une zone ne dépassant pas 200 mètres, bien éclairée par le soleil et en interaction avec la zone côtière. Il peut également se trouver dans la zone océanique, épipélagique et mésopélagique, vers 800 mètres de profondeur. Ces endroits correspondent à des zones présentant une grande diversité d'espèces.
Bien qu'il préfère les eaux tempérées et tropicales, comme nous l'avons mentionné, il peut se déplacer vers des eaux froides, entre 5 et 11 o C. Parmi les régions où il est communément rencontré, on trouve les côtes de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud :
- Amérique du Sud
- Russie
- l'Australie
- Nouvelle-Zélande
- Norvège
- Indo Pacifique
- Afrique de l'Est
- Mer Méditerranée
- Mer Rouge
Habitudes du requin mako
Le requin mako est une espèce active qui a tendance à être constamment en mouvement. Il est assez agile et très rapide et il peut facilement atteindre une vitesse d'environ 32 km/h. L'une de ses particularités est que lorsqu'il a été capturé et qu'il est encore accroché, il est capable de sauter hors de l'eau.
Il peut parcourir environ 55 km par jour. Il est généralement solitaire, mais peut former certains groupes, apparemment déterminés par le sexe. Il n'est pas susceptible d'attaquer les humains car il ne vient pas trop près du rivage, mais il peut être assez agressif.
C'est une espèce assez difficile à étudier car, en raison de sa force et de son activité, elle est difficilement gardée en captivité mais on sait qu'elle a des organes de vision et d'odorat très développés et qu'elle est capable de détecter les changements de pression et de mouvement de l'eau, ce qui lui confère une acuité sensorielle importante.
Alimentation du requin mako
Le requin mako est un prédateur apex, c'est-à-dire que dans les écosystèmes où il évolue, c'est le prédateur principal. Il chasse activement différents types d'espèces, mais le poisson bleu (Pomatomus saltatrix) est l'un de ses préférés.
Il peut également se nourrir de :
- D'autres requins.
- Maquereau de l'Atlantique (Scomber scombrus).
- Hareng de l'Atlantique (Clupea harengus).
- Thon blanc (Thunnus alalunga).
- Espadon (Xiphias gladius).
- Calmar (Loligo pealeii, Illex illecebrosus).
- Dauphins (Delphinus capensis).
- Les tortues marines vertes (Chelonia mydas).
- Autres petits mammifères.
Reproduction du requin mako
C'est une espèce ovovivipare, c'est-à-dire que les jeunes, qui ne maintiennent pas de lien placentaire avec la mère, se nourrissent d'abord de leurs propres œufs, puis, pour les plus développés, d'autres œufs et même de leurs petits frères et sœurs. La gestation dure entre 15 et 18 mois, à l'issue desquels naissent des jeunes développés, dotés de dents et d'organes fonctionnels.
Comme d'autres requins, cette espèce ne forme pas de couples, mais s'unit uniquement pour la reproduction. En outre, on a observé chez différentes femelles des rencontres parfois violentes, au cours desquelles les mâles mordent les nageoires et le ventre des femelles. On estime que l'accouplement a lieu entre la fin de l'été et le début de l'automne.
Les petits qui naissent sont au nombre de 4 à 16. Ils mesurent environ 70 cm et sont totalement indépendants de leur mère après la naissance. L'espérance de vie du requin mako est d'environ 30 ans, plus longue chez les femelles que chez les mâles.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les animaux ovovivipares : exemples et curiosités, n'hésitez pas à consulter cet article de PlanèteAnimal que nous vous recommandons.
Etat de conservation du requin mako
Le requin mako est en danger d'extinction et, bien qu'il soit difficile d'avoir une évaluation précise de la population mondiale, on sait qu'elle est en déclin. Les menaces qui pèsent sur l'espèce sont à la fois la chasse directe et la chasse accidentelle.
Les captures directes sont destinées à la consommation, car sa viande est commercialisée, mais le requin mako est également la cible d'individus qui pratiquent la pêche sportive. Chez PlanèteAnimal, on ne considère pas cela comme une activité sportive, mais d'une activité inappropriée, car le sport ne devrait jamais nuire aux espèces animales.
Quant aux prises accidentelles, elles sont dues à la pêche massive, pratiquée par les pêcheries mondiales qui prélèvent la biodiversité marine dans les océans de manière incontrôlée. Les actions de conservation du requin mako ont été très limitées, car elles dépendent fondamentalement des contrôles exercés dans chaque région. Elles n'ont pas été suffisamment efficaces, comme en témoigne le risque auquel le requin mako est confronté au niveau mondial.